Publié le 13 Avril 2020
Eclats de faïence, restes d'objets retournés à la terre, qui sont réapparus maintenant au jour.
Seraient-ils métaphores de notre vie contemporaine qui par temps de virus planétaire, voit partir en éclats certaines de ses constructions. Elles nous étaient devenues si familières que nous avions fini par les "enterrer" sans y prêter attention : un certain ordre social des richesses, des espaces de vie, des déplacements, de ce qui est nommé utile ou inutile...
Tous ces projets culturels vivifiants du printemps, de l'été, qui cassent avant de pouvoir être vécus en ôtant de nos vies ces promesses d'autres rencontres humaines...
De ce qui restera, qu'allons nous en faire ? Des conserves pour le futur ?
Parce que je veux continuer de croire que même un tout petit éclat est une étincelle possible pour rallumer les lumières...
Archéologies potagères - Fouilles de Mars 2020- Claire Amossé